Odyssée
Vannes (56)
Depuis les années 2000, les friches urbaines ont entamé leur mue. Hier, symbole déprimant de la désindustrialisation et de l’effritement de la société, celles-ci ont aujourd’hui le vent en poupe. Sous réserve d’un renouvellement équilibré, les friches peuvent être un remède face à la raréfaction des emprises constructibles et face aux défis écologiques, notamment l’érosion de la biodiversité en ville et la volonté de préserver les espaces agricoles et naturels. Ancien hôpital, usine, commerces, bureaux, terrain militaire, emprise ferroviaire… sur tout le territoire, ces espaces désuets, parfois abandonnés et dégradés, retrouvent de nouvelles fonctions après des années de sommeil.
Les quartiers de gare ne sont pas en reste. Souvent, lors de leur construction, les gares ferroviaires étaient excentrées par rapport au centre des communes desservies. De nouveaux quartiers, faubourgs ou même parfois de nouvelles communes sont alors apparus, faisant le lien entre les gares et les villes.
Avec l’accroissement des centre-urbains, les gares sont désormais au cœur des villes et la mobilité qu’elles offrent, grâce au développement des trains inter-rurbains et à grande vitesse, est devenu leur atout majeur. Habiter, travailler, se cultiver, se soigner dans un quartier de gare, représente une perspective désirable et un levier solide pour réintroduire en ville un mode de vie paisible et décarboné. L’atelier accompagne depuis 2006 la transformation du quartier Nord Gare à Vannes.