Maison Cat Vannes (56)

La Maison Cat est née sur un délaissé urbain du centre de Vannes, un petit jardin en friche de 280m² clos de murs. Depuis la rue St Symphorien, une venelle pénètre dans les profondeurs du tissu urbain où règne un délicieux chaos fait de briques, de murs de granits, de garages en parpaings et de constructions couvertes de toitures d’ardoise. Après plusieurs vies à tanguer entre appartements en ville et maison à la campagne, ils saisissent l’opportunité en 2002 d’acquérir cette friche oubliée, rêvant  d’y faire construire plus tard leur première ‘maison d’architecte’. M. et Mme Cat sont des Baby-Boomers qui voient la retraite comme une opportunité, non une contrainte.

Après une étude approfondie visant à trouver le parfait équilibre entre pleins et vides, minéral et végétal, ombre et lumière, brillance et matité, le programme a pu être arrêté. D’une maison à 3 chambres à l’origine, les discussions et séances de travail ont conduit à programmer un ‘appartement 2 pièces’ glissant le long des murs de pierre et flottant au-dessus d’un paisible jardin. Un portail en lamelles d’acier galvanisé marque le seuil de la maison Cat depuis lequel une promenade architecturale guide les résidents vers le pavillon. A l’intérieur, le refuge abrite une pièce à vivre, avec une cuisine ouverte, une chambre et une salle d’eau. Dehors, tout est à portée de main : terrasse, potager, jardin botanique. De jour comme de nuit, une douce lumière lèche la pierre et augmente la sensation d’espace.

Composé de murs en béton banché et d’une parure en zinc prépatinée et en verre, l’édifice d’une surface utile de 52 m² souligne les hauts murs de pierre existant, et préservent l’âme du lieu. Les matériaux employés s’inscrivent dans une volonté de continuité historique, de pérennité et de recherche d’intemporalité. Livrée en 2015, la maison Cat est une réponse claire et radicale à la quête d’urbanité, d’architecture et de paysage à échelle humaine et accessible à tous. L’architecture nourrit nos rêve d’enfant et ne nous lâche plus ensuite. Notre rôle en tant qu’architecte consistait ici à dessiner un petit refuge pour un couple d’amoureux. 

Crédits photos : Gaelle Le Boulicaut