Metropolitan
Vannes (56)
En périphérie de Saint-Nazaire, à l’embouchure de l’estuaire de la Loire, se trouve le village de Donges, accroché sur un promontoire qui domine les marais mais qui abrite aussi la principale raffinerie de l’ouest de la France. Avec ses 7000 habitants, ce bourg à la population principalement ouvrière, a ainsi comme horizon, de nuit comme de jour, un paysage à la Mad Max.
Au fil du temps, le noyau villageois originel s’est étendu par le biais de lotissements trop souvent dénués d’urbanité. C’est en prolongation d’un tel lotissement et à proximité d’une maison de retraite, que se situe le terrain d’assise de l’opération.
A l’origine, la commande de Silène, office public d’habitat de l’agglomération, porte sur un programme de deux petits collectifs de 15 logements chacun. Lors du concours, atelier arcau propose une version alternative à la programmation initiale, en portant une idée d’habitat communautaire et de jardins ouvriers plus en adéquation avec l’image de village urbain porté par la ville et rompant ainsi avec l’image traditionnelle du logement social comme densité verticale.
Les architectes proposent ici à contrario, une densité horizontale propre aux villages historiques nichés en bord de Loire. Ainsi, le processus du projet constitue dans un premier temps, la rue, en lien avec le tissu viaire existant, et sur lequel l’ensemble des stationnements trouvent place en surface. Connectés au réseau ainsi constitué, une place centrale et des rues et passages piétonniers s’articulent pour former un second réseau dédié aux piétons et aux vélos. Sur ces dessertes piétonnes, les habitations sont reliées par l’intermédiaire de cour jardins qui assurent la transition entre espace public et privé.
Une fois ce principe posé, chaque habitation trouve place. Constitué d’un module d’habitat variant du T3 au T5, c’est le positionnement et l’articulation des modules entre eux qui rythment l’opération. L’échelle, la régularité et la simplicité constructive – béton lasuré habillé de bois sur les cours jardins – soulignent paradoxalement à la fois le caractère singulier mais collectif de chaque ‘maison’.
Ce souci donné à l’échelle du projet, cette densité horizontale, permet une raccroche et un dialogue en invention avec le tissu urbain existant composé de maisons ‘traditionnelles’. L’absence de voitures dans l’épaisseur de la parcelle, l’accès piéton aux habitations favorise le lien social et le dialogue entre habitants.
Crédits photos : Jean-François Mollière
Programme
Construction de 30 logements individuels groupés
Maitre d’ouvrage
Silène
Surface
2 720 m²
Coût
3 248 883 € HT
Architecture
atelier arcau
Aménagements paysagers
Madalena Beloti
Partenaires techniques
Arcet / CDLP / Become